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Une centaine de manifestantEs à Lons exige le retrait de la loi Darmanin

Une centaine de manifestantEs exige le retrait de la loi Darmanin à Lons-le-Saunier.

Photo Alain LAPLAGNE

Partout en France, la mobilisation contre la loi Darmanin n’a pas faibli. C’est le cas de Lons-le-Saunier où une centaine de manifestantEs s’est donné rendez-vous dimanche matin 14 janvier pour exiger le retrait de la loi dite « asile-immigration ».

Il est 10h, sur la place de la Liberté de Lons-le-Saunier; entourés d’une centaine de manifestantEs, trois responsables politiques, syndicaux.les et associatif.ve.s lancent un appel collectif à la population, dénonçant un tournant dangereux dans l’histoire de notre République.

Hirving Fleck, militant LFI, démontre que cette loi « reprend de nombreuses idées de l’extrême droite comme la préférence nationale. » Il ajoute que « le durcissement de l’accès aux prestations sociales va jeter des familles à la rue ou entre les mains de marchands de sommeil. »

Sarah Persil, élue Les Écologistes, poursuit en insistant sur le fait que « cette loi s’attaque aux libertés publiques et aux droits fondamentaux tel que le droit d’asile, instaure la double-peine et fait honte à la France qui prétend défendre les valeurs d’égalité entre toutes et tous. »

Daniel Bordur, militant d’ATTAC, clôt l’intervention en « appelant la population à empêcher l’application de cette loi en multipliant les actions de solidarité et en faisant œuvre de désobéissance civique, si c’est nécessaire, à combattre le racisme, la xénophobie et défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité. »

Une pétition est présentée pour défendre une famille congolaise avec quatre enfants frappée d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) dans le Haut-Jura.

Tout le monde est ensuite invité à défiler dans les rues de la ville, s’arrêtant à deux endroits symboliques et stratégiques, la permanence de la députée Danielle Brulebois, fustigée pour ses votes impopulaires et la Préfecture.

Dans le cortège, Philippe Boitelle, militant du POI, déclare que « c’est une loi raciste et discriminante qui divise la population, les travailleurs. Elle créera deux catégories de personnes dans ce pays qui n’auront plus les mêmes droits. C’est une loi de régression sociale, humaine. »

Une militante FSU, se dit scandalisée par cette loi : « en tant que syndicaliste, cette loi scélérate fait résonner en nous tous les combats à mener pour le droit du travail, les personnes étrangères étant courtisées par les patrons, main d’œuvre soumise et pas chère… » et complète en confiant qu’ « en tant que bénévole aux restos du cœur, je suis témoin chaque semaine de la détresse des personnes réfugiées, sans papiers, sans existence, malgré parfois un travail. »

Les citoyenNEs présentEs, militantEs politiques, syndicaux et associatifs ont réclamé d’une seule voix le retrait pur et simple de cette loi raciste et xénophobe et donnent rendez-vous dimanche 21 janvier pour une nouvelle manifestation.