Agriculture / Jura

Stop au carnage!

Stop au carnage ! Une autre gestion sanitaire est possible : vaccination préventive élargie et vite ! Par la Confédération Paysanne.

Visuel Confédération Paysanne

Jeudi 23 octobre, un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB) a été détecté à Chamblay. L'abattage total du lot est prévu vendredi 24 octobre.

Jusqu'où ira la stratégie de l'État dans sa violence et sa brutalité dans la gestion de la crise sanitaire ? Alors que la maladie n'est pas transmissible à l'homme, cette gestion a pour principal but de donner des gages de bonne foi à l'UE, qui menace de remettre en question le statut "indemne" de la France, avec de graves impacts sur la filière d'exportation de bovins vivants. Sous pression, en visite dans le Jura le 17 octobre, la ministre a durci le ton et s'est félicitée dans le même temps de la réussite de sa politique sanitaire menée jusque-là... Tandis que 90 foyers sont apparus dans 6 départements, sur 3 régions ! Insensé, c'est donc toujours la fuite en avant sans réelle recherche d'anticipation face à une maladie qui gagne du terrain !

Dans ce contexte, la Confédération Paysanne du Jura revendique :

- l'élargissement de la vaccination à minima à tous les départements non indemnes c'est-à-dire inclus en partie ou totalité dans une zone règlementée, pour prendre une longueur d'avance sur la maladie. Si le Jura avait été vacciné dès qu'il a été concerné par la zone règlementée, la situation aurait pu être bien différente aujourd'hui. Une vaccination d'anticipation permettant de limiter le nombre de foyers et de drames;

- parallèlement à cela, la mise en place d'une véritable politique sanitaire qui puisse s'affranchir des enjeux commerciaux, qui contraignent actuellement les possibilités d'anticipation. La diplomatie sanitaire avec les pays partenaires importateurs d'un côté et la pression sur l'UE pour appuyer le déclassement de la maladie sont prioritaires pour cela;

- son opposition à l'abattage total des lots, qui malgré le carnage n'a pas permis d'endiguer la propagation de la maladie au delà des foyers. L'euthanasie partielle des bêtes malades (et mal en point) et la surveillance des bêtes non abattues, pourraient être une alternative à l'abattage total des lots;

Fort de ces constats, la Confédération Paysanne du Jura soutiendra tout éleveur et éleveuse touché-e par l'épidémie, menacé-e par l'abattage et qui souhaiterait s'y opposer. Les paysan-nes impacté-es ne sont pas des "héros", mais bien des victimes d'une politique sanitaire menée aveuglément qui s'abat avec violence sur les paysan-nes. La volonté d'éradication, déjà impossible, ne conduira qu'à une accumulation de drames.

Confédération Paysanne du Jura