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D. Brulebois et MC. Dalloz votent avec le RN pour l'activation à distance des micros connectés

Voté mercredi 5 juillet en première lecture à l’Assemblée nationale, l’article 3 du projet de loi d'orientation et de programmation du ministère de la Justice autorise l’activation des micros, caméras et géolocalisation des appareils électroniques dans le cadre d’enquêtes. Malgré la polémique, il a recueilli le vote de deux députées du Jura.

(Crédit : pexels.com)

Ce texte s’inscrit dans une longue lignée de textes restrictifs des libertés au nom de la sécurité et de la lutte antiterroriste, une tendance qui s’est grandement accélérée depuis la deuxième moitié des années 2010. Comme lors de chaque nouvel examen de mesures sécuritaires, des garanties sont mises en avant telles que la nécessité de l’accord d’un juge ou encore la limite dans le temps des écoutes sans pour autant réussir à convaincre les activistes des libertés publiques. Noémie Levain, juriste à la Quadrature du net, dénonce dans Reporterre une « atteinte à la vie privée est disproportionnée et dangereuse ». Elle juge également que « transformer des objets connectés en mouchards à l’insu des personnes est problématique », rejoignant ainsi les craintes de militant·es qui craignent que ces mesures ne s’appliquent avant tout aux groupes de désobéissance civile.

Également sensibles à la dérive sécuritaire et aux problématiques de la surveillance généralisée, les député·es de la gauche de l’hémicycle n’ont accordé aucune voix à l’article en question. Ces nouvelles dispositions ont donc été adoptées par la majorité relative, dont la députée de la 1ère circonscription du Jura Danielle Brulebois. Ne pouvant désormais compter uniquement sur leurs rangs pour obtenir une majorité absolue, les macronistes ont reçu l’appoint de 5 député·es LR, dont la députée de la 2ème circonscription Marie-Christine Dalloz. Également en renfort, sans surprise et sans que cela n’émeuve la majorité, pas moins de 28 député·es d’extrême droite ont également apporté leur voix. La députée LR de la 3ème circonscription, Justine Gruet, n’a pas participé au vote.