Santé & Écologie / TAVAUX

A TAVAUX, 10 PFAS (polluants éternels) DÉCELÉS DANS L’EAU POTABLE

Dans une enquête menée par le magazine de consommateur·ice·s QUE CHOISIR, des prélèvements effectués à Tavaux ont mis à jour la présence de 10 polluants éternels dans l’eau du robinet.

Image libre de droits Tavaux (39)

Dans une enquête menée par le magazine de consommateur·ice·s UFC QUE CHOISIR le 23/01/2025, des prélèvements effectués à Tavaux ont mis à jour la présence de 10 polluants éternels dans l’eau du robinet.

LE PROGRÈS ( 12/02/25) souligne : « Tavaux a été sélectionnée pour l’étude en raison de la présence de l’usine Syensqo (ex-Solvay).

« C’est l’un des cinq principaux sites de production de PFAS en France. Ça nous paraissait évident d’aller regarder ce qui se passe dans l’eau du robinet à cet endroit », explique François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. »

Jura. À Tavaux, des taux alarmants de polluants éternels relevés dans l’eau

Des analyses réalisées en 2024 dans l'eau potable distribuée dans 26 communes du Jura avaient décelé des PFAS dans 80% des cas.

"On en retrouve dans la région doloise. Les analyses ont détecté la présence de trois polluants éternels à Dole : PFOA, PFBS, PFHxS. Et trois aussi à Tavaux : PFOA, PFBS et PFOS. Le PFOA, interdit depuis 2020, a été classé en novembre dernier “cancérigène pour les humains” par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)."

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/jura/dole/polluants-eternels-dans-le-jura-aussi-des-analyses-de-l-eau-devoilent-la-presence-de-pfas-2950880.html

Certes, selon QUE CHOISIR, qui a procédé à des prélèvements dans 30 communes, les niveaux mesurés restent inférieurs au seuil réglementaire retenu à ce jour par la France. Mais celui-ci est-il adapté ?

Eau potable - Une contamination massive aux PFAS - Enquête - UFC-Que Choisir

Selon l’ANSES, Les per- et polyfluoroalkylées, désignés collectivement sous le nom de PFAS, sont des substances chimiques qui partagent principalement une caractéristique : celle d’être très persistantes dans l’environnement. Cette persistance conduit à en retrouver dans tous les compartiments de l’environnement. Et, compte tenu du très grand nombre de substances, le défi majeur est de prioriser les actions pour prévenir ou limiter les risques sanitaires et environnementaux.

Depuis le 1er janvier 2023, quatre PFAS sont réglementés dans certaines denrées alimentaires d’origine animale (poissons, mollusques, crustacés, œufs, viande et abats d’animaux de boucherie, de volailles et de gibier) dans le cadre de la mise sur le marché de ces denrées (règlement (UE) 2023/915) : en cas de non-conformité, les produits ne peuvent être proposés à la vente. En revanche, il n’existe pas de valeurs limites pour les denrées autoproduites par des particuliers.

De plus, la Commission européenne a émis des recommandations ((UE) 2022/1431 et (UE) 2022/1428) pour que les États membres surveillent la teneur en plusieurs PFAS dans les denrées alimentaires au cours des années 2022 à 2025.

https://www.anses.fr/fr/content/pfas-mieux-connaitre-les-expositions-et-les-dangers


L’utilisation large et variée de ces composés chimiques, combinée à leur caractère très persistant, entraîne une pollution de tous les milieux : l’eau, l’air, les sols ou encore les sédiments.

Certains s’accumulent dans les organismes vivants, plantes et animaux, et se retrouvent dans la chaîne alimentaire. D’autres, plus mobiles, sont transportés sur de très longues distances par l’eau ou l’air et peuvent se retrouver jusque dans les océans, y compris sur de longues distances.

https://www.anses.fr/fr/content/pfas-substances-chimiques-persistantes