Culture / Lons-le-Saunier

200 personnes au concert de Médine ce dimanche à Lons-le-Saunier

Dimanche 26 mars, environ 200 personnes se sont retrouvées au Bœuf sur le Toit pour assister au concert du rappeur Médine. Bien échauffé par Akira No Face en première partie, le public est sorti convaincu par le fond comme par la forme du show.

Le rappeur Médine, accompagné de son équipe de musiciens (Crédit photo : Eileen Chaix)

Lancé par le titre “Médine France”, le concert a bien sûr mis à l’honneur les titres de l'album éponyme sorti en mai 2022. Parmi les sons de ce 8ème album du rappeur havrais joués ce soir-là, on trouve des classiques instantanés comme “La puissance du port du Havre” mais aussi des textes plus intimistes tels que “Houri” ou “Grenier à seum”. L’artiste aux plus de 20 ans de carrière a également enchaîné les sons plus anciens, les membres de son équipe scrutant la foule afin de repérer les fans capables de réciter toutes les paroles afin de les consacrer “convaincu·es”. Le rappel s’est enfin ouvert sur “Bataclan”, qui exprime l’injustice ressentie par l’artiste suite aux pressions de la droite et de l’extrême droite qui ont abouti à la déprogrammation de ses concerts prévus en octobre 2018 dans cette salle mythique.

Car dans les textes de Médine, l’engagement politique et la critique des discours médiatiques ne sont jamais loin, pour le plus grand déplaisir de la bourgeoisie qui n’hésite pas à le renvoyer à ses origines et à sa religion pour le discréditer. Qualifié par exemple de “rappeur islamiste” par la députée Renaissance Aurore Berger, il porte plainte en février 2021 pour diffamation dans le but d’obtenir des excuses qui à ce jour ne sont toujours pas arrivées. “T'es dans le camp de la gauche Kouachi, si t'es pas de la droite CNews” entend- on comme une réponse à ces attaques dans un couplet de “La France au rap français”, dont le titre même est un détournement d’un célèbre slogan d’extrême droite. Chaque mention de cette dernière est d’ailleurs accompagnée de cris et de majeurs levés dans le public, réflexes antifascistes rassurants face à la banalisation des discours de haine.