Education / Arbois

Communiqué des parents révoltés de l’école publique d’Arbois

Ce jeudi, les animateurs et animatrices du périscolaire et de la cantine seront en grève. Soutien aux personnels d’animation en grève

Une école d'Arbois.

Ce jeudi, les animateurs et animatrices du périscolaire et de la cantine seront en grève.
En tant que parents, nous avons bien sûr conscience des désagréments que cela implique dans nos organisations quotidiennes. Mais nous refusons de détourner le regard. Cette grève met en lumière une réalité que nous voyons tous les jours : celle d’un métier essentiel mais fragilisé, d’un service public local qui vacille.

- Depuis le passage en PEDT, la Communauté de communes Cœur du Jura a relevé les seuils d’encadrement, passant de 1 adulte pour 14 enfants à 1 pour 18. Cette évolution, purement administrative, a des conséquences concrètes : moins de temps pour chaque enfant, moins de capacité à prendre en compte les situations particulières.

- Les départs non remplacés aggravent encore la situation. Certains jours, le taux d’encadrement effectif est tombé à 1 pour 33. Ce n’est pas seulement insuffisant : c’est dangereux.

- À cela s’ajoutent des conditions d’embauche peu attractives : temps très partiels, horaires discontinus, rémunérations faibles… Dans ces conditions, il devient difficile de recruter, de former, de fidéliser. Or, ce sont bien la stabilité, l’expérience et la relation humaine qui garantissent un encadrement de qualité.

Nous ne voulons pas d’une organisation des temps éducatifs qui se contente de garder les enfants.
C’est ce que les choix budgétaires et les politiques actuelles de la Communauté de communes conduisent à terme, si rien ne change. Et ce n’est pas une perspective que nous acceptons.

Nous sommes reconnaissants envers les animateurs et animatrices qui tiennent ce lien précieux entre les différents temps de la journée, entre les enfants, entre les familles.
Leur mobilisation n’est pas un caprice : elle est un cri d’alerte.

Il est temps d’écouter celles et ceux qui tiennent, souvent dans l’ombre, une part essentielle de l’éducation de nos enfants.
Ce que traverse le secteur de l’animation, c’est une crise de reconnaissance et de moyens, qui fragilise à la fois les professionnel·les et les enfants qu’ils accompagnent.

Alors oui, cette grève bouscule nos emplois du temps. Mais nous l’assumons, parce qu’elle est juste.
Et parce que le bien-être de nos enfants mérite mieux que des économies à courte vue.

Collectif de parents de l'école publique d'Arbois